L’objectif de cet article est de vous aider à identifier les risques liés au travail sur écran, connaitre et appliquer les mesures permettant de prévenir ces risques.

Travailler intensivement devant un écran peut engendrer des troubles de la santé :

  • Fatigue visuelle
  • TMS : Troubles musculo-squelettiques

L’aménagement convenable du poste de travail avec écran est susceptible d’accroitre le confort de l’utilisateur, et de réduite les contraintes visuelles ainsi que les douleurs corporelles subit par l’utilisateur.

1 – Quels sont les risques liés au travail sur écran ?

Fatigue visuelle

S’il ne semble pas exister de pathologie de la vision spécifique, travailler devant un écran pendant plusieurs heures d’affiler peut entrainer une fatigue visuelle : lourdeur des globes occulaires, rougeurs, picotement, éblouissements, myopie temporaire, maux de tête.

La fatigue visuelle sera d’autant plus marquée que le poste est peu ergonomique. Reflet sur l’écran, écran inapproprié, écran mal placé, mauvaise qualité de l’image. La pré-existance d’un défaut visuel non corrigé, augmentera aussi la fréquence des symptômes oculaires.

Quoi qu’il en soit, tous ces symptômes disparaissent avec du repos.

Troubles musculo-squelettiques

Le travail sur écran impose généralement une posture statique et des gestes répétitifs pendant de longues périodes.

Ces sollicitations bio-mécaniques peuvent engendrer des Troubles Musculo-squelettique (TMS).

Les TMS se situent essentiellement au niveau :

  • Des épaules
  • Des poignets
  • Des mains
  • Du dos

Les douleurs du dos sont surtout localisées dans la région cervicale (Cervicalgie) et dans la région lombaire (Lombalgie).

Syndrome du canal carpien

Ces troubles se traduisent surtout par des douleurs des muscles des tendons et des articulations. Le syndrome du canal carpien est la plus connue et la plus répandue. Il s’agit d’une inflammation du nerf médian dû à sa compression au niveau du poignet.

TMS et syndrome du canal carpien

Le canal carpien est un tube ostéo-fibreu inextensible situé à la base antérieur de la paume de la main. C’est un espace délimité en arrière par les os du carpe, et en avant par le ligament annulaire. A travers ce canal passe neuf tendons fléchisseurs des doigts et le nerf médian.

Le syndrome du canal carpien est donc une compression du nerf médian et se traduit par des picotements, des fourmillements ou des engourdissements souvent nocturnes. Parfois par des décharges électriques et une maladresse gestuelle.

La compression du canal carpien survient lors d’une position en hyper-extension ou en hyper-flexion du poignet, ainsi que lors de l’appui carpien prolongé.

Les facteurs de risque

Comme vous l’avez vu, la posture et la répétitivité des gestes constituent des facteurs de risque des TMS : façon d’utiliser le clavier, aménagement du poste. Par exemple l’écran favorise l’apparition de TMS s’il est placé trop haut, trop bas ou trop latéral par rapport à la personne.

De même un appui continuel du poignet pendant la frappe, ou une sourie éloignée du clavier constituent une situation à risque de TMS des membres supérieurs.

Que faut-il retenir des risques liés au travail sur écran ?

Le travail sur écran peut engendrer :

  • Fatigue visuelle
  • Stress
  • Troubles musculo-squelettiques (TMS)

Les 6 zones les plus sollicités lors du travail sur écran

les zones sollicitées lors du travail sur écran

2 – Mesures de prévention

Implantation du poste de travail

L’éblouissement se produit lorsque les yeux reçoivent une trop grande quantité de lumière malgré les ajustements de la pupille de l’œil.

Afin de prévenir les risques liés au travail sur écran, placer votre mobilier de façon à ce que l’écran soir perpendiculaire aux fenêtres, à une distance supérieur à 1.50 m des fenêtres.

aménagement du poste de travail, prévention risque travail sur écran

De plus veillez à ce qu’il n’y ait pas de reflet sur l’écran. Pour repérer les sources de reflet sur l’écran, il vous suffit d’éteindre l’écran et d’observer les reflets sur la vitre. Les sources de reflet apparaissent et vous pouvez alors agir sur la source d’éblouissement.

En outre, il ne doit pas y avoir de source lumineuse artificielle directement visible dans le champ visuel de travail. Ainsi le poste ne doit pas se situer directement sous un plafonnier mais entre deux rangés de liminaires.

D’autres part, réglez l’apport de lumière naturelle en utilisant des stores, et de préférence à lamelle horizontales.

Enfin, lorsque la durée de travail sur écran est importante, évitez de placer l’écran contre le mur. En effet il est alors impossible de repasser en vision de loin dès que l’on quitte l’écran des yeux.

Aménagement du poste de travail

Les TMS sont réduits, si le poste de travail est aménagé de façon ergonomique, en tenant compte des caractéristiques physiques de l’opérateur. Le choix du matériel : fauteuil, table, écran, souris, clavier, porte-copie, repose-pieds…est déterminant.

Il est donc primordial que les équipements de bureau soient bien ajustés à la morphologie de l’utilisateur pour prévenir la fatigue, les tensions et lésion musculo-squelettiques.

Choisir le siège idéal

Le poste de travail doit être équipé d’un siège pivotant, de préférence dynamique, et réglable en hauteur et en profondeur. Le siège disposera d’un appui lobaire permettant à la colonne vertébrale de se porter aisément en arrière. Ses renforts peuvent être réglables.

Le siège sera monté sur 5 branches pour assurer une bonne stabilité. Il sera muni de roulettes si l’opérateur doit être mobile. Tous les réglages doivent être faciles à effectuer, simple, rapide et sans effort. Les accoudoirs notamment peuvent être réglables en hauteur et en largeur.

L’écran doit être orientable et inclinable facilement.

Les postures de travail

Il n’existe pas de posture idéal, il existe une posture de moindre inconfort. De plus une bonne posture doit pouvoir être modifiée au fil du temps.

Le siège

  • Pour adopter cette posture régler bien la hauteur de votre siège de sorte que la haut de l’écran soir à la hauteur des yeux.
  • Asseyez-vous bien droit au fond du siège afin que le dos et le bassin soit contre le dossier.
  • Réglez la hauteur des accoudoirs afin que les coudes soient soutenus et les épaules relâchées. Veillez à ce que le clavier soit à la hauteur des coudes.
  • Reposez les pieds à plat sur le sol ou sur un repose pieds si nécessaire.

Clavier

  • Placez le clavier droit devant vous, pas trop près du bord de la table à une hauteur qui permet de respecter les angles suivants : L’angle du coude est à environ 90° lorsque vous êtes en position de travail avec le clavier.
  • Les bras se situant en parallèles avec le tronc. Les épaules demeurent détendues, de même que les muscles su coup.
  • L’angle des poignet est de 180° en prolongement directe des avant-bras.
  • Évitez de poser en permanence les poignets sur le bord du bureau pendant la frappe. Frappez légèrement les touches du clavier.

Idéalement apprenez à taper au clavier avec les 10 doigts, vous gagnerez en confort et en rapidité de frappe.

Souris

  • Placez la souris à côté du clavier et au même niveau.
  • Manipulez la souris avec l’avant bras appuyé sur la table.

L’écran

  • Comme vous l’avez vu, placez votre écran perpendiculairement à la fenêtre, à une distance supérieur à 1.50 m  afin d’éviter les reflets.
  • Placez l’écran devant vous pour éviter la torsion du cou ou la sollicitation excessive des muscles oculaires.

Lorsque plusieurs écrans sont utilisés, ils doivent êtres rapprochés les uns des autres pour permettre une économie de mouvement. Si vous travaillez avec deux écrans et que l’un est beaucoup plus utilisé que l’autre, place cet écran face à vous, sinon placez les 2 écrans cote-à-cote.

Organisation du temps de travail

Le travail sur écran nécessite d’organiser votre temps de travail pour prévenir les risques de fatigue visuelle et fatigue posturale. Si votre temps de travail sur écran est supérieur à 4 heures par jour, essayez d’alterner avec d’autres activités.

De plus il est important de réaliser des séances d’assouplissement musculaire dès que la fatigue ou la douleur se fait ressentir.

Pratique d’une activité physique

La pratique d’une activité physique telle que le stretching est encouragée afin de prévenir les risques de TMS en étirant les muscles et les tendons. Cela permet aussi de maintenir vos capacités fonctionnelles.

Pratiquer une activité physique permet aussi de combattre le stresse et d’améliorer votre équilibre de vie.

Que faut-il retenir des mesures de prévention ?

Une bonne posture de travail doit répondre à deux caractéristiques :

  • Elle doit permettre d’être modifiée au fil du temps
  • Elle doit être équilibrée

Pour adopter une posture équilibrée, certaines règles de base doivent être appliquées :

  • Les pieds reposent à plat sur le sol ou sur un repose-pieds si nécessaire.
  • Les bras sont maintenus dans une position confortable, où les avants-bras sont presque à l’horizontale dans l’axe des épaules et les épaules sont relâchées.
  • Les mains doivent êtres situées dans le prolongement des avants-bras.
  • Le cou est droit dans le prolongement de la colonne vertébrale.
  • Le dos est droit contre le dossier.
  • Le haut du moniteur est à la hauteur des yeux.

Essayez d’alterner le travail sur écran avec d’autres tâches. Faites des pauses courtes mais nombreuses. Lors de ces pauses il est recommandé de faire des exercices de détente musculaires sur votre lieu de travail.

Si vous êtes en situation importante de stresse au travail, nous vous conseillons vivement de consulter un spécialiste de la relaxation thérapeutique, une méthode psycho-corporelle souvent brève mais très efficace.

Il convient aussi, le plus souvent possible, de porter son regard au loin pour diminuer la fatigue visuelle.

MINI-LEXIQUE

Ergonomie

L’ergonomie est une discipline qui consiste à adapter le travail et le poste de travail aux caractéristiques d’un individu.

Posture de travail

Position dans laquelle s’effectue le travail. Elle doit être ergonomique et modifiable

Trouble musculo-squelettique (T.M.S)

Ce sont des gênes (ou pathologies) localisées dans les muscles, tendons et articulations dues à des mouvements répétitifs.

Syndrome du canal carpien

TMS du poignet engendré par la compression du nerf médian au niveau du canal carpien.

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